Je n’ai pas choisi ce métier par hasard. Ce que je transmets aujourd’hui, je l’ai d’abord appris pour moi-même, à un moment où je me sentais à bout, déconnecté et vidé.

Vivre sous tension, sans s’en rendre compte

Pendant 15 ans, j’ai travaillé dans l’industrie, dans un environnement exigeant où la pression, les objectifs et les urgences faisaient partie du quotidien.
En tant que manager, j’ai dirigé des équipes jusqu’à 30 personnes, souvent dans des contextes difficiles : réorganisations, conflits, surcharge, tensions humaines.

Dans ce monde-là, on laisse peu de place aux émotions. Pourtant, j’ai toujours été convaincu qu’il n’y a pas de performance durable sans bien-être individuel.
C’est ce qui m’a poussé, très tôt, à développer mon écoute, mon empathie, et à soutenir mes équipes sous pression.

Quand le corps et l’esprit disent stop

Pour tenir, je m’étais construit une carapace. Elle m’a protégé un temps, mais elle est vite devenue un poids. À force de tout porter, de tout contrôler, j’ai fini par m’oublier.

Je me suis isolé. Le travail a pris toute la place. Ma vie personnelle s’est effacée.
Voyager était devenu mon échappatoire. Mais à chaque retour, je me sentais de plus en plus en décalage.

Mon corps a fini par tirer la sonnette d’alarme : tensions, insomnies, anxiété…
J’ai d’abord ignoré les signes, jusqu’à me sentir vidé, épuisé, sans joie de vivre. Je ne me reconnaissais plus.

Il m’a fallu du temps pour accepter ce que je vivais. Puis j’ai compris qu’il fallait changer. Pas tout plaquer, mais prendre soin de moi, me réécouter, retrouver un équilibre plus juste.

Se reconnecter à soi

Changer n’a pas été simple. Il a fallu oser regarder les choses en face.
Derrière la colère, j’ai trouvé une tristesse plus profonde, liée à des choix que je n’avais pas faits pour moi.

Progressivement, j’ai pris du recul. Je me suis remis au sport, j’ai pris du temps pour moi.
J’ai exploré différentes approches thérapeutiques. J’ai découvert combien il est libérateur de se reconnecter à son corps, à ses émotions, à ses besoins profonds.

En revisitant mon parcours, j’ai compris que beaucoup de mes choix étaient dictés par des croyances ancrées : très tôt, on m’a appris qu’il fallait être fort, travailler dur, réussir pour « s’en sortir ».

Pendant des années, j’ai couru après la reconnaissance et la réussite, sans jamais me demander ce que je voulais vraiment.

J’ai réalisé combien mes décisions étaient influencées par des peurs : peur de l’échec, peur du regard des autres.

Ce processus m’a transformé. J’ai appris à lâcher les injonctions, à écouter ce qui se passe en moi, plutôt que de lutter contre.

Pourquoi je fais ce métier

Au fil de ce cheminement, je me suis formé à l’hypnose et à la sophrologie. Deux approches qui m’ont aidé à changer de regard, à me reconnecter à certaines de mes valeurs : le partage, l’entraide, la transmission.

J’ai alors choisi de changer de cap, et de m’orienter vers un métier aligné avec ce qui fait sens pour moi.

Aujourd’hui, j’accompagne des personnes qui, comme moi à une période de leur vie, se sentent dépassées, fatiguées, sous tension, ou bloquées dans une transition personnelle ou professionnelle.

Je leur propose ce qui m’a aidé — et ce qui m’a manqué :

Ce qui me tient à cœur, c’est d’aider les autres à retrouver de la clarté, de l’apaisement et une nouvelle forme de liberté intérieure.